[size=13][b]Lettre ouverte aux membres du comité directeur de la ligue Nord Pas-de Calais de Tennis de table.[/b][/size]
Le calendrier de la ligue Nord-Pas-de-Calais prévoit qu’une journée de championnat se tiendra le 1er mai 2005. Après des déséquilibres notoires (voir notamment les trois journées consécutives en début de saison, c’est-à-dire à un moment peu opportun, eu égard aux délais de demandes de licence, de préparation des joueurs, de mise en route de la saison, etc.), voilà que l’on veut nous imposer de jouer un jour férié, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit, selon notre code du travail, du seul jour chÙmé obligatoire. Cela laisse augurer d’une série de problèmes :
1) Cette journée est la dernière du championnat, ce qui sous-entend des sanctions sportives lourdes de conséquences en cas d’équipes incomplètes, voire de forfaits probables. Quand on connaÓt les difficultés que rencontre les responsables des équipes dans les clubs à présenter des formations complètes en fin de saison (alors même que les matches se déroulent un dimanche ´ normal ª), cela ne présage de rien de bon et il est fort à parier que la commission sportive se retrouve en face de véritables cas de conscience.
2) Les responsables associatifs, souvent fortement impliqués dans la vie sociale, cumulent les casquettes, et il leur sera impossible de faire face à des obligations concomitantes (municipales, syndicales, familiales, politiques, et sportives).
3) Les salles, en tout cas pour celles largement majoritaires dans notre région – qui ne sont pas spécifiques, risquent bien d’être indisponibles ce jour, car monopolisées par les municipalités pour les festivités officielles.
4) Sur le plan des principes, et en relation avec le tollé général qu’a soulevé la suppression du lundi de PentecÙte, il est anormal d’organiser une activité, fut-elle de ´ loisir ª, un jour de fête du travail, obligatoirement chÙmé. D’autant qu’il ne s’agit pas seulement du loisir des pongistes : l’organisation d’une rencontre de championnat sous-entend la mise au travail – totalement illégale – d’un certain nombre de personnes : les arbitres, les joueurs salariés, les concierges des salles, les responsables de club-house. Alors que l’on nous abreuve d’un discours récurrent sur la nécessité de ´ professionnaliser ª le ping afin de le crédibiliser, cette mesure est totalement incohérente : même les entreprises sont tenues de respecter cette date sacro-sainte, sous peine de poursuites judiciaires.
En conclusion, il est évident que cette date ne peut être maintenue. Nos élus doivent en être conscients, comme nous sommes conscients que la mise en place du calendrier est particulièrement complexe, en raison notamment de la nécessité de concilier les rendez-vous internationaux, nationaux, régionaux, sportifs ou administratifs.
Salutations sportives.
Tennis de table Annoeullin
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